La polyarthrite rhumatoïde et ses répercussions sur la santé sexuelle
12 octobre 2025 dans Articles invités, Maladies et sexualité par Muriel BACCIGALUPO
![]() Le 12 octobre a lieu la Journée mondiale de sensibilisation sur les rhumatismes et les maladies musculosquelettiques. Comme chaque année depuis 2014, l’initiative « Ensemble contre les rhumatismes » rejoint ce mouvement international pour promouvoir la recherche médicale auprès du grand public, des décideurs institutionnels et des politiques. A cette occasion, il est essentiel de parler de l’impact de la polyarthrite rhumatoïde (PR) sur la santé sexuelle. Bien que la PR soit principalement connue comme une maladie inflammatoire des articulations, elle affecte également la qualité de vie sexuelle des patients. Selon diverses études, entre 31 et 76% des personnes atteintes de PR éprouvent des difficultés sexuelles, allant de la diminution du désir à l’apparition de troubles érectiles et de dyspareunies. |
La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie inflammatoire qui touche plusieurs articulations.
Comme toute maladie chronique, celle-ci peut perturber la santé sexuelle et la qualité de vie des patients qui en sont atteints. Cette réalité reste pourtant sous-évaluée en pratique clinique.
Les raisons évoquées par les acteurs de santé en rhumatologie sont la contrainte de temps, le sentiment d’être mal à l’aise avec les problèmes sexuels et les interrogations sur leur rôle et leur compétence dans ce domaine de la santé sexuelle1.
A ce titre, le Ministère de la Santé dans son Plan de Stratégie en Santé Sexuelle 2017/2030 recommande non seulement de prendre en compte l’impact des maladies chroniques sur la vie sexuelle des patients, mais appelle aussi à la formation des intervenants et à la mise en œuvre de soins de support2.
Références
- Perdriger A, Solano C, Gossec L. Pourquoi les rhumatologues devraient-ils s’intéresser à la sexualité des patients souffrant d’une polyarthrite rhumatoïde ? Revue du rhumatisme 77 (2010) 415-417.[↩]
- Ministère de la Santé. Plan de stratégie en santé sexuelle 2017-2030[↩]