Slideshow shadow

Sexoblogue.fr : Des conseils d’experts pour une sexualité épanouie

La vasectomie : un moyen de contraception sûr sans effet sur la sexualité

15 novembre 2024 in Points de repères sexo par

Journée mondiale de la vasectomie 2024

La journée mondiale de la vasectomie a lieu tout au long du mois de novembre, dans le cadre de l’opération Movember pour la santé sexuelle et reproductive masculine.

Cette journée est l’occasion de rappeler que cette technique de stérilisation masculine n’altère pas le plaisir sexuel ni la libido, et ne présente aucun effet secondaire ni de risque pour la santé.

La vasectomie est une technique de stérilisation qui présente l’avantage d’être une méthode définitive très efficace.
Elle consiste à bloquer le cheminement des spermatozoides depuis leur lieu de production (les testicules) vers leur lieu de stockage (les vésicules séminales), en ligaturant ou en sectionnant les canaux déférents.

Vue des organes génitaux avant et après la vasectomie.
Schemas © 2019 R. Dewaele (Bioscope, Unige), J. Abdulcadir (HUG), C.
Brockmann (Bioscope, Unige), O. Fillod, S. Valera-Kummer (DIP), www.unige.ch/ssi
Modifié par A. Zéler, https://sexoblogue.fr 2023

La vasectomie est un moyen de contraception peu utilisé en France, mais beaucoup plus utilisé dans les pays anglo-saxons.

En effet, on estime à environ 3000 le nombre de vasectomies effectuées en France, ce qui représente moins de 1% des moyens de contraception, alors que dans certains pays comme la Nouvelle-Zélande ou le Royaume-Uni, entre 16 et 19% des hommes sont passés par cette opération. En Amérique du Nord, 26% des hommes de 50-70 ans sont vasectomisés.

Si cette technique est aussi peu utilisée en France, c’est à la fois parce qu’elle fait l’objet de nombreuses fausses croyances, et certainement aussi parce que pendant très longtemps elle a été considérée comme une mutilation par la législation française.

Retentissement du diabète sur la sexualité

14 novembre 2024 in Journées de santé, Maladies et sexualité par

L’altération de la fonction sexuelle est une complication fréquente du diabète, tant chez les femmes que chez les hommes.

Les études sur le diabète se concentrent principalement sur les troubles de l’érection chez les hommes, mais il existe également des manifestations préjudiciables sur la sexualité des femmes diabétiques, liées à la fois à des facteurs psychiques, à des facteurs physiques et à une altération de la qualité de vie.

En outre, chez les hommes surtout, les dysfonctions sexuelles sont associés à un risque cardiovasculaire accru et à une diminution de la qualité de vie1.

Cela justifie une analyse détaillée de la dysfonction sexuelle chez les deux sexes.

Références

  1. Emily Banks et al., « Erectile Dysfunction Severity as a Risk Marker for Cardiovascular Disease Hospitalisation and All-Cause Mortality: A Prospective Cohort Study », éd. par Shah Ebrahim, PLoS Medicine 10, nᵒ 1 (29 janvier 2013): e1001372, https://doi.org/10.1371/journal.pmed.1001372[]

Retentissements des pathologies prostatiques sur la sexualité

2 novembre 2024 in Maladies et sexualité par

Movembre - Le mois de prévention de la santé masculine

Movember (ou Movembre) est un événement annuel organisé par la fondation Movember Foundation Charity.

Chaque année au mois de novembre, les hommes du monde entier sont invités à se laisser pousser la moustache dans le but de sensibiliser l’opinion publique et de lever des fonds pour la recherche dans les maladies masculines telles que les pathologies de la prostate.

A cette occasion, il est important de rappeler que les troubles sexuels des hommes atteints de problèmes prostatiques sont bien présents, mais souvent négligés.

La prise en charge et le traitement de la dysfonction érectile permettent pourtant d’améliorer les effets sexuels négatifs de l’hypertrophie bénigne de la prostate, les troubles de l’humeur associés à cette pathologie et même les effets secondaires des traitements des troubles urinaires.

L’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) et les troubles urinaires du bas appareil (TUBA) font partie des maladies chroniques qui impactent le plus négativement la sexualité1.

Combinés à l’hypertrophie bénigne de la prostate, les troubles urinaires du bas appareil multiplient par 4 les risques de souffrir d’une dysfonction sexuelle, érectile ou orgasmique chez les hommes âgés. Non seulement elles perturbent le quotidien, mais diminuent également tant la qualité de vie en général que la vie sexuelle, relationnelle et psychologique de celui qui en souffre. Elles peuvent même être à l’origine de troubles anxieux et d’états dépressifs. Prendre en charge rapidement l’hypertrophie bénigne de la prostate et les troubles urinaires du bas appareil, permet d’améliorer l’humeur et, en parallèle, les fonctions urinaires et sexuelles des patients qui en sont affectés.

Références

  1. Colson, M.-H. 2014. « Conséquences psychologiques et sexuelles de l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) ». Sexologies 23 (2): 85‑90. https://doi.org/10.1016/j.sexol.2014.04.004.[]

Effets du tabac sur la sexualité masculine

1 novembre 2024 in Conseils sexo, Journées de santé par

#MoiSansTabac

Pour cette nouvelle édition du #MoisSansTabac, nous avons décidé de nous pencher sur les effets du tabagisme sur la sexualité.

Dans ce premier article, nous allons reprendre de manière la plus complète possible les effets du tabac sur la sexualité masculine.

On sait déjà depuis longtemps que le tabac est mauvais pour la fonction érectile sur le long terme, par le biais de l’effet athérogène de la fumée de cigarette qui entraîne des plaques qui « bouchent » les artères aussi bien au niveau du système vasculaire coronarien, responsable de la vascularisation du coeur, que sur les artères péniennes, responsables de la vascularisation de la verge et du mécanisme de l’érection.

Mais, les études montrent que la cigarette agit aussi de manière négative sur la sexualité par d’autres mécanismes, y compris à très court terme, et que le fait de fumer potentialise de façon très importante le risque de souffrir de troubles érectiles lorsqu’ils sont associés à d’autres pathologies délétères pour la fonction sexuelle.

Psoriasis : quels retentissements sur la sexualité ?

29 octobre 2024 in Maladies et sexualité par

Le psoriasis est une maladie inflammatoire multifactorielle de la peau (dermatose) qui touche environ 2% de la population française1. Cette maladie dermatologique se caractérise par des plaques rouges et des squames (lamelles blanchâtres) bien souvent accompagnés de démangeaisons. Le psoriasis se manifeste par poussées. 

Il existe un terrain génétique au développement du psoriasis, avec 10% de formes héréditaires. D’autres facteurs comme un dysfonctionnement immunitaire, une prise médicamenteuse ou une émotion importante peuvent déclencher son apparition.

Cette pathologie affecte la santé, le bien-être et en grande partie la sexualité.

Références

  1. https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/psoriasis[]

Conseils pour prendre en charge les difficultés sexuelles des patients après un AVC

29 octobre 2024 in Maladies et sexualité par

L’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) est actuellement la 2e cause de mortalité au niveau mondial1, et la première cause d’invalidité.

Sa prévalence augmente, alors que l’âge des patients qui en sont atteints diminue de plus en plus.

D’ici 2030, on estime que le nombre de victimes atteindra 7,8 millions2.

On distingue plusieurs types d’AVC dont les conséquences peuvent varier3 :

  • Les AVC ischémiques sont les plus fréquents,
  • Les AVC hémorragiques sont ceux qui ont le plus mauvais pronostic,
  • Les AVC lacunaires et les accidents ischémiques transitoires (AIT) sont moins prononcés et ont des conséquences moins sévères.
Différents types d'AVC
Différents types d’AVC

Retentissement des AVC sur la sexualité

Les AVC peuvent entraîner :

Références

  1. Geoffrey A. Donnan et al., « Stroke », The Lancet 371, n° 9624 (10 mai 2008): 1612‑23, https://doi.org/10.1016/S0140-6736(08)60694-7[]
  2. A. Grenier Genest et F. Courtois, « Les accidents vasculaires cérébraux et leur impact sur la sexualité », Sexologies 26, n° 3 (juillet 2017): 115‑35, https://doi.org/10.1016/j.sexol.2016.11.001[]
  3. Stroke: A Practical Approach (Lippincott Williams & Wilkins, 2009)[]
  4. Jea-Hun Jung et al., « Sexual Dysfunction in Male Stroke Patients: Correlation Between Brain Lesions and Sexual Function », Urology 71, n°1 (1 janvier 2008): 99‑103, https://doi.org/10.1016/j.urology.2007.08.045[]
  5. Tamam Y et al., « Post-Stroke Sexual Functioning in First Stroke Patients », European Journal of Neurology 15, n°7 (juillet 2008), https://doi.org/10.1111/j.1468-1331.2008.02184.x[]
  6. X. Chambon, « Testimony on the Sexuality of Post-Stroke Hemiplegic Patients », Sexologies 20, n°2 (1 avril 2011): 102‑5, https://doi.org/10.1016/j.sexol.2010.10.005[]
  7. Korpelainen Jt, Nieminen P, et Myllylä Vv, « Sexual Functioning among Stroke Patients and Their Spouses », Stroke 30, n°4 (avril 1999), https://doi.org/10.1161/01.str.30.4.715[]

Lien entre dépression et dysfonctions sexuelles

27 octobre 2024 in Maladies et sexualité par et

Le lien entre dépression et dysfonctions sexuelles a été largement démontré123.

Cependant, le dépistage et la prise en charge des troubles de l’humeur, tout comme le dépistage et la prise en charge des troubles sexuels, sont tous les deux des situations complexes pour le soignant, comme pour le patient :

  • Déjà, parce que ces difficultés, que ce soit la dépression ou la dysfonction sexuelle, sont encore taboues et vécues comme honteuses par un grand nombre de patients
  • Ensuite, parce que le diagnostic de ces 2 types de pathologies est uniquement clinique : il n’existe pas d’examen complémentaire (prise de sang ou imagerie) qui permette de confirmer un diagnostic de syndrome dépressif caractérisé ou une dysfonction sexuelle. Il faut donc se fier au ressenti et à l’interrogatoire du patient, souvent chronophage, et à condition que celui-ci se sente suffisamment à l’aise pour se confier.
  • Enfin, la prise en charge de ces difficultés, que ce soit par le biais médicamenteux (antidépresseurs pour la dépression, IPDE-5 pour les troubles de l’érection, etc) ou non médicamenteux (soutien psychologique, psychothérapie ou sexothérapie), fait parfois l’objet de résistances de la part du patient qui redoute (et à juste titre) des effets secondaires, ou qui refuse de se voir comme un malade qui a besoin d’un traitement.

De plus, le lien entre dépression et difficultés sexuelles est tellement étroit qu’il est parfois difficile de distinguer lequel est la cause et lequel est la conséquence de l’autre.

En effet : 

  1. La sexualité est souvent altérée par la dépression elle-même
  2. La dysfonction sexuelle peut être à l’origine ou renforcer un syndrome dépressif
  3. Une dysfonction sexuelle peut être causée par le traitement de la dépression

Références

  1. Östman, Margareta. 2008. « Severe depression and relationships: the effect of mental illness on sexuality ». Sexual and Relationship Therapy 23 (4): 355‑63. https://doi.org/10.1080/14681990802419266.[]
  2. Atmaca M. Selective Serotonin Reuptake Inhibitor-induced Sexual Dysfunction: Current Management Perspectives. Neuropsychiatr Dis Treat. 2020 Apr 20;16:1043-1050. []
  3. Qian Liu et Al, Erectile Dysfunction and Depression: A Systematic Review and Meta-Analysis, The Journal of Sexual Medicine, Volume 15, Issue 8, 2018, Pages 1073-1082, ISSN 1743-6095, https://doi.org/10.1016/j.jsxm.2018.05.016.[]

Ménopause et sexualité

18 octobre 2024 in Journées de santé, Maladies et sexualité par et

Il existe une confusion importante dans l’imaginaire populaire, mais également dans celle des soignants, entre période de procréation et période d’activité génitale.

Un grand nombre de personnes pensent que la ménopause, qui signe l’arrêt de la fonction procréatrice chez la femme, sera également source d’une diminution, voire d’un arrêt, de la fonction sexuelle.

Ce n’est pas le cas, et les études montrent que la sexualité des femmes ménopausées, lorsqu’elles ne présentent pas de pathologies liées à la ménopause, reste le plus souvent stable, voire améliorée, et peut même devenir un élément important de la qualité de vie.

Il existe cependant deux cas sur lesquels les soignants doivent rester vigilants à l’approche de cette période critique dans la vie d’une femme :

  • l’apparition de signes climatériques invalidants, qui auront un retentissement négatif sur la qualité de vie, la sexualité et le couple,
  • la période de remise en question (appelée « crise du milieu de vie » ou « crise de la cinquantaine ») parfois associée, et qui doit être prise en charge pour assurer au mieux le maintien en bonne santé

Les effets de l’usage problématique du smartphone sur l’intimité conjugale et sexuelle

17 octobre 2024 in Articles invités par

Dans notre société hyperconnectée, l’usage du smartphone est devenu incontournable. Pourtant, derrière cet outil quotidien se cache un phénomène insidieux qui affecte les relations de couple.

L’étude de Louise Paitel et ses collaborateurs, menée auprès de 330 couples hétérosexuels, a révélé des résultats surprenants sur l’impact de l’usage problématique du smartphone sur la satisfaction conjugale et sexuelle.